La Grande Guerre : 1914-1918 ; une sélection de livres, de musiques et de sites proposée par vos bibliothécaires - Ville de Paris - page 18

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peur, la souffrance, mais surtout les petits moments, le
quotidien : la difficile communication avec les populations
locales, la beauté d’un paysage, une vie sauvée par Lilian
Gish… et l’incroyable absurdité de tout ça.
Ecrit en 1933 et inspiré de l’expérience de l’auteur, traduit
pour la première fois en français en 2013, ce kaléidoscope nous
raconte aussi l’avant et l’après, la voix de ceux qui ne sont pas
revenus. Un texte serré, comme un écho qui résonne dans les
témoignages des vétérans du Vietnam, d’Irak et d’Afghanistan.
« J'aimerais qu'ils puissent savoir que j'ai honte pour l'humanité
entière. » nous dit l’un des soldats de la Compagnie K.
NEWBERY, Linda
:
.
Phébus.
1917. Le jeune Edmund Pearson vit les horreurs de la Première
Guerre mondiale, tout en vivant une histoire d’amour
singulière. 1918. La maison familiale des Pearson, Graveney
Hall, part en fumée. Edmund est considéré comme ayant été
tué pendant la guerre.
2013. Greg, un jeune garçon féru de photographie, découvre
Graveney Hall et se lance dans la quête de la vérité : que
s’est-il réellement passé en 1917 ?
Suspense, amour, Histoire, religion, homosexualité, tout est
mêlé dans ce roman un peu atypique à l’écriture simple mais
prenante : il allie donc parfaitement aventure, enquête et
réflexion entre XXIe et XXe, deux siècles pendant lesquels le
rapport à la foi a été mis à mal par les atrocités commises par
les hommes. Et deux siècles également où le rapport à la
sexualité a évolué mais n’a pas résolu tous les problèmes… Un
texte parfaitement british qui ravira les adeptes de la
littérature britannique; mais aussi d’une profondeur qui
interpelle et ne peut laisser indifférent.
OWEN, Wilfred :
.
Le
Castor Astral.
Wilfred Owen (1893-1918), poète anglais, meurt près de
Cateau-Cambrésis lors d’une offensive allemande. Il avait 25
ans. Ses poèmes retrouvés souvent à l’état de brouillons
décrivent la brutalité de la guerre. Benjamin Britten utilisera
neuf d’entre eux pour son
War Requiem.
Ce ne sont pas les
vers patriotiques de Hardy ou Meredith. On ressent fortement
à les lire l’horreur des tranchées et de la mort brutale. Tantôt
révoltés ; tantôt calmes et froids, presque tendrement
élégiaques : « Là-bas, sans façons, nous sommes allés à la
rencontre de la Mort, / Nous sommes assis, avons mangé avec
elle. » Ses poèmes touchent profondément car ils décrivent au
plus près sans fioritures ni envolées lyriques l’absurdité du
conflit. Et ce de manière à la fois moderne et intemporelle.
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