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ROMANS, POEMES ET
CORRESPONDANCES D’ECRIVAINS
FRANÇAIS
APOLLINAIRE, Guillaume
Gallimard.
Le 2 janvier 1915, Guillaume Apollinaire prend le train à Nice
en direction de Marseille, après une permission. Dans son
compartiment, il rencontre une jeune femme, Madeleine
Pagès. Les deux voyageurs bavardent, parlent poésie, se
plaisent, s’échangent leur adresse. Trois mois plus tard, une
correspondance enflammée quasi quotidienne d’Apollinaire à
«sa fée» apparaît avec poèmes secrets et calligrammes. Sur
fond de tranchées et de chairs meurtries, elle témoigne d’un
amour idéal. Une beauté de sensualité dans un monde cruel.
BARBUSSE, Henri :
Flammarion.
Parmi une troupe de soldats au front, Volpatte, Firmin,
Barque et d’autres parlent, dans ce langage populaire et
savoureux des vieux films français, de leur horrible quotidien
et décrivent, comme un reportage au présent, une vie de
camaraderie malgré la guerre. Henri Barbusse, écrivain
reconnu de 41 ans, s’engagea en 1914 et rapporta ce roman
de ses vingt-deux mois en premières lignes (d’abord paru en
feuilleton dans le quotidien
l’Œuvre
) ; malgré les
protestations du public devant ce portrait dérangeant des
héros, il reçut le prix Goncourt 1916. Depuis, ce roman tient
un rôle prépondérant dans la liste des grands classiques sur
les absurdités de la Grande Guerre.
BARBUSSE, Henri
Buchet-Chastel.
A 41 ans, l’écrivain s’engage comme simple soldat. C’est des
tranchées qu’il va écrire
Le feu
. Dans ses lettres à son épouse
Hélyonne, il décrit le quotidien des poilus et tient aussi le
journal de la création de ce roman. Le ton de ses lettres est
volontairement enjoué, pour ne pas trop inquiéter sa femme.
Mais les euphémismes de son époux ne parviennent pas à la
tromper, et nous comprenons à cette lecture l’infinie
tendresse qui les unit. L’édition comprend aussi son
Carnet
de guerre
et des poèmes de 1895,
Pleureuses
, étrangement
prémonitoires.
