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ROMANS ET POEMES D’ECRIVAINS
ETRANGERS
BOYD
,
William
:
Seuil.
1914. Afrique Orientale. L’Angleterre et l’Allemagne se
partagent les territoires au pied du Kilimandjaro. Ces paisibles
voisins vont bientôt être en guerre sans trop y croire : il fait
trop chaud pour combattre. Six personnages vont être
emportés dans des batailles ubuesques et meurtrières pour des
terres si loin de l’Europe.
C’est tout le gâchis et l’absurdité de la guerre qui sont décrits
dans ce roman. Personne ne sait pourquoi il se bat. Le ton
cynique et décalé de William Boyd en fait un plaidoyer contre
les conflits inutiles.
BOYDEN
,
Joseph
Albin
Michel
,
Terres d’Amérique.
1919. Nord de l’Ontario. Niska, une vieille Indienne, retrouve
son neveu Xavier, morphinomane et abîmé par la guerre.
Commence alors un voyage de trois jours en canoë pendant
lequel Niska va, par la parole, essayer de le ramener d’entre
les morts. Les récits de sa vie dans le grand Nord vont se mêler
à ceux de Xavier, engagé volontaire avec son ami Elijah, sur les
fronts d’Ypres et de la Somme.
Le
Chemin des âmes
mène à la rédemption et à la renaissance,
entre les horreurs de la guerre et la protection des traditions.
Ce roman est aussi le moyen de découvrir des acteurs oubliés
de la Première Guerre mondiale : les Amérindiens
.
DOS PASSOS, John.
Gallimard, Folio.
Je veux faire quelque chose un jour, mais auparavant je veux
voir… Je veux m’initier à tous les cercles de l’enfer. Tel est le
credo de Martin Howe, jeune volontaire américain, lorsqu’il
s’engage comme brancardier sur le front français. Mais la
Grande Guerre est une faucheuse redoutable, qui détruit
illusions et idéaux de liberté en confrontant ces jeunes soldats
à la barbarie du monde. Le rêve américain, l’avènement d’un
monde meilleur, tout se dilue dans l’absurdité de cette vaste
tragédie.
L’initiation d’un homme : 1917
est le premier roman
de celui que Sartre considéra comme « le plus grand écrivain
de notre temps. » Il porte en germe le style Dos Passos, une
écriture elliptique et sobre qui vise à l’essentiel et traduit ici
le désespoir d’une génération ainsi que la brutalité indicible du
conflit.
