EnVue, supplément livres pour la jeunesse 2013-2014 / Les bibliothécaires de la Ville de Paris - dessin de couverture Martine Bourre ©Paris bibliothèques, 2013. - page 2-3

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Cette année encore, l’édition pour la jeunesse s’est montrée
dynamique et foisonnante. Aussi, les bibliothécaires
de la Ville de Paris ont eu à cœur de sélectionner parmi
les titres parus de juin 2012 à juin 2013 le meilleur et le plus
marquant dans cette production plus qu’abondante.
Désormais, ce supplément de
En Vue, Le magazine
des bibliothèques de la Ville de Paris
, vous propose non
seulement des romans, des albums et des contes,
mais également des documentaires, de la poésie et des
bandes-dessinées afin de mieux refléter toute la richesse
de la littérature de jeunesse. Ainsi, chaque chapitre
regroupe les ouvrages d’un même genre, classés selon
l’âge du lecteur concerné, du tout-petit à l’adolescent.
Ces 140 titres ont été choisis par les différents comités
de lecture des bibliothécaires qui se réunissent tout au
long de l’année pour analyser et repérer les publications
que vous trouvez dans les bibliothèques de la Ville.
Ce travail de lecture critique se nourrit abondamment du
contact quotidien avec le jeune public et des échanges avec
les différents partenaires professionnels dans les crèches,
les écoles, les centres de loisirs ou les associations.
Gageons que les ouvrages de cette sélection vous plairont
autant qu’ils nous ont séduits et qu’ils sauront répondre
à tous les goûts comme à toutes les envies de lectures !
L’équipe de rédaction
Martine Bourre est née à Paris en 1949.
Elle a suivi une formation de quatre ans aux Arts
Appliqués Duperré, puis en atelier de dessin
animé. Illustratrice d’une centaine d’albums
et parfois auteure, elle n’hésite pas à recourir
à des styles et des techniques variés comme
la gouache, le pastel, le papier déchiré, le carton
ou les tissus.
Quelle est votre philosophie de travail?
Je me laisse emporter par la musique des mots,
les images viennent tout de suite. Chaque album est
pour moi une aventure unique.
Comment en êtes-vous venue à l’illustration?
Très tôt et très naturellement: à l’âge de cinq ans,
je voulais «dessiner dans les livres».
Quelles sont vos références (ou influences) picturales
dans le domaine de l’illustration?
Tout d’abord Tomi Ungerer et Etienne Delessert, et Kveta
Pacovska, Wolf Erlbruch, Rascal, Anne Brouillard…
… et dans le monde de la peinture?
Picasso d’abord pour son infinie curiosité, et Miro,
Calder, Cézanne, Matisse bien sûr, Bosch, les merveilleux
chevaux de Géricault, les fauves frémissants de Barye, et
Fabienne Verdier. L’unique trait de pinceau des peintres
chinois ou japonais me fascine…
Illustrez-vous vos propres textes ou ceux d’auteurs
que vous confie une maison d’édition?
Je travaille le plus souvent sur des textes proposés
par l’éditeur. Les conteurs m’approvisionnent
régulièrement. Il m’arrive aussi d’écrire mes histoires
et de les illustrer.
Lorsqu’on vous propose un texte à illustrer,
quelle est votre première approche?
Comment les images se mettent-elles en place?
J
’aime beaucoup «tomber dans le monde» d’un
auteur pour y découvrir les résonances avec le mien
qui feront jaillir les images. C’est une vraie jubilation.
Je fabrique le «chemin de fer» à toute vitesse.
Ensuite, viennent trois mois de travail pour la réalisation
des images.
En quoi vous sentez-vous appartenir au monde
de l’enfance?
L’émerveillement ne m’a pas quittée. L’importance que
prennent dans ma vie les choses simples et essentielles:
le chaud, le tendre, la confiance, la sensation de se
régaler d’un fruit, de sentir l’odeur de l’herbe, de caresser
le pelage des bêtes, d’écouter un chant. J’ai besoin de
cebien-être. Enchanter le réel reste un joli programme.
Ma colère et mon effarement face à l’injustice viennent
aussi de l’enfance.
Avez-vous un projet que vous aimeriez réaliser sur un
sujet qui vous tient à cœur?
Oui, un album de comptines-Cheval, une vingtaine de
textes courts, parfois poétiques, incongrus, malicieux…
Avez-vous un violon d’Ingres?
Les chevaux m’intéressent. Je les dessine depuis
l’enfance, je les regarde, je les tripote, je les considère…
Ils m’apprennent à aller à l’essentiel avec un seul trait
de pinceau, c’est ce que j’essaie de mettre en pratique.
Les spectacles de Zingaro me ravissent.
Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre
dernier album?
Il y en a deux qui sortent en même temps:
Ti-Cheval
arrive au galop aux Éditions Pastel-L’École
des Loisirs: encore une histoire de liberté conquise
et d’amitié avec des petits chevaux rouges. C’est en
découvrant il y a deux ans sur les quais de Seine une
exposition de design polonais qui présentait un manège
de chevaux de bois que ce
Ti-Cheval
est né.
En février 2014, c’est une
Alouette
qui s’envolera
des cartons des Éditions Didier Jeunesse. Mais celle-ci
ne sera pas de plumes, j’ai trouvé une autre façon bien
plus pacifique de montrer ce petit oiseau de 35 grammes
encore chassé sans pitié en France: je vais la dessiner,
en commençant par la tête, le bec, les yeux, le cou,
et la laisser s’envoler au dessus d’un champ de blé.
Portrait en liberté d’une illustratrice passionnée
d’animaux, que nous avons choisie cette année
pour créer l’illustration de couverture,
avec celles de la sélection jeunesse
Des bébés,
des livres
(parution septembre 2013), disponible
en bibliothèque.
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www. paris-bibliotheques.org
Les prix des livres
sont donnés à titre
indicatif
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