Coups de coeur des bibliothécaires : édition 2015 / Les bibliothécaires de la Ville de Paris - page 8

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Grand prix du roman de l'Académie française 2015.
En Abistan, l’individu doit se soumettre ou mourir, lapidé ou pendu sur les places. Le
prophète Abi, délégué de Yölah ici-bas, a créé un système diabolique où la pensée
unique et l’amnésie règnent en maîtres cruels sur les consciences. Un petit
fonctionnaire obscur, Ati, ose se lancer dans une enquête périlleuse sur l’existence
d’un réseau de résistance secrète, peuple de renégats parqué dans des ghettos. Un
conte des mille et une nuits, noir, très noir, que n’aurait pas renié Voltaire. Un
remake hyper contemporain du chef d’œuvre d’Orwell, où rôde aussi l’inquiétante
étrangeté du grand Kafka. Le meilleur livre de 2015 pour
Lire
, d'une brûlante
actualité.
Sautière, Jane
Gallimard (Verticales)
Une évocation poétique des transports en commun. L'auteure livre
d'abord ses souvenirs, déclinant tous les modes de transport
empruntés depuis son enfance auprès d'un grand-père cheminot
jusqu'à sa retraite au gré des emplois et des déménagements. Puis,
reprenant ses carnets noircis au cours de ses voyages, elle dresse le portrait de
voyageurs et narre les diverses rencontres provoquées.
Au gré de ses nombreux déménagements, l'auteure nous emmène sur les lignes, de
bus, de métro, de train, d'avion. Attentive à ces lignes de vies croisées, déchiffrées
d'un regard, au hasard des rencontres routières ou ferroviaires. Chaque segment du
livre est consacré aux transports émotionnels étranges que génère un type de
transport. Tant d'êtres silencieux se regardent, le temps d'un trajet, d'une station.
Ne manquez pas son éloge du métro parisien, qui a sa préférence ! Les plus beaux
voyages sont là, dans notre quotidien.
Schneck, Colombe
Stock (Bleue)
Née en Bolivie en 1967, Azul doit quitter son pays pour trouver du
travail et de l'argent. Abandonnant sa famille et ses coutumes, elle
se rend à Paris où elle se confronte à un monde froid qu'elle ne
comprend pas. Les riches personnes qui l'emploient ne voient pas la
vie de la même manière qu'elle, mais Azul n'a pas le choix.
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