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Borbély, Szilárd
Bourgois (Littérature étrangère)
Voici le récit d'un jeune garçon dans un village hongrois qui a vécu
tous les traumatismes de la guerre : la déportation des Juifs le 3
mai 1944, le retour des rescapés du goulag, l'expropriation des
terres par l'Etat communiste, l'adhésion forcée aux coopératives
agricoles.
Un jeune garçon raconte son quotidien dans un village hongrois des années 70.
Sauvagerie, brutalité, ignorance crasse et dénuement sont le ciment de sa vie,
témoin innocent et mortifié d'une misère sans nom.
Cercas, Javier
Actes Sud
En 2005, l'Espagne affronte sa plus grande imposture : Enric Marco,
un nonagénaire président de l'Amicale de Mauthausen, qui a porté
la parole des survivants espagnols de l'Holocauste durant des
décennies, n'a en réalité jamais connu les camps nazis.
Avec son dernier roman, Javier Cercas prouve à quel point il excelle
dans l'art de la réécriture de l'Histoire par la fiction, explorant et renouvelant avec
brio à la fois l’histoire et le genre romanesque. Javier Cercas s'impose à nouveau
comme l'écrivain de l'histoire, celui qui sait jouer sur la polysémie de ce terme,
« histoire » : vérité historique et élaboration de l'histoire, entre réalité et fiction,
entre imposture et biographie, entre romance du mensonge et réinvention de
l’autobiographie. Dès les premières pages, la réflexion de l'auteur s'impose comme
un slogan, une « consigne » littéraire: « la realidad mata, la ficción salva » (la réalité
est meurtrière, la fiction est salvatrice). Derrière cette exploration très fine de la
relation entre réalité et fiction, se cache cet imposteur, dont l'histoire est décryptée
et racontée avec juste ce qu'il faut d'humour et une forte dose d'intelligence.
