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L’émergence de l’anti-héros
vétéran américain
La guerre du Viêtnam a traumatisé toute une génération aux États-
Unis. Entre compassion et culpabilité, les vétérans du conflit
viêtnamien pansent leurs plaies et leurs cicatrices jamais vraiment
refermées. Mais certains s’en sortent mieux que d’autres. Ce sont les
policiers et détectives vétérans. Car même hantés par leurs
cauchemars, leurs phobies et leurs addictions, ils sont devenus des
enquêteurs hors pair ayant développé un sixième sens aigu de la
survie, et une aisance sans commune en milieu hostile.
La littérature américaine depuis les années 1970 est marquée par ces
anti-héros, la fin de l’
american dream
ayant provoqué un véritable
renouveau du genre noir.
Anderson, Kent
Gallimard
La Noire
01/01/1993
Entre l'apparition du jeune Hanson, conscrit quittant l'université
pour servir au Viêtnam, et celle de son double infernal, le sergent
Hanson, membre des forces spéciales, il ne s'est guère passé que deux ans. Deux ans
qui racontent comment la devise de l'armée américaine (
In God we trust
) peut se
transformer en :
Sympathy for the devil
.
De son expérience dans les bérets verts au Viêtnam, Kent Anderson a tiré l'un des
plus puissants romans écrits sur la guerre.
