BELIN, Bertrand :
POL
Une banale crampe et voilà notre héros en train de se
noyer bêtement dans les eaux d’un lac artificiel. Si près
de la mort et, cependant, la regardant comme il
semblait déjà affronter la vie, sans illusion aucune, avec
une distance teintée de résignation quoique… Dans un
monologue parsemé de digressions parfois burlesques se
détachent des images déchirantes comme celle d’une
pêche miraculeuse de lait ou d’une chasse désespérée
au cygne, symboles d’une vie manquée.
Bertrand Belin, auteur-compositeur talentueux,
ajoute une corde à son arc avec ce beau roman où
l’absurde le dispute à la mélancolie.
BLAVY, Rodolphe
:
Arléa, 1er
mille
Axel recherche une femme dont il attend le pardon.
Destiné à réussir sur tous les plans, il part en Afrique et
croise des personnages originaux, devenus libres de
leurs destins. Ces rencontres lui permettent de se
défaire de ses anciennes peurs.
Un roman sur la quête de soi-même d’un homme
torturé qui amène le lecteur au cœur de l’Afrique.
BOLTANSKI, Christophe :
Stock
Dans la famille Boltanski, on connaissait Luc, le
sociologue et Christian, l’artiste. Voici Christophe, fils
de Luc, qui livre là un portrait tendre, subtil et
mélancolique de sa famille, fantasque entre toutes.
Christophe Boltanski construit son roman autour d’un
lieu, l’appartement familial, sis rue de Grenelle dans le
7
ème
arrondissement de Paris. En dessinant et en
parcourant les pièces, il raconte l’histoire de sa famille,
marquée par la peur. Pendant la Deuxième Guerre
mondiale, son grand-père se terra dans une cache,
un
entre-deux
,
un espace qu’il garda.
Christophe Boltanski décrit une famille marquée par
l’Histoire, perpétuellement révoltée et pleine de
paradoxes – juive et catholique, bourgeoise et
désargentée, repliée sur elle-même et ouverte au
monde. Réjouissant.
