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Musique
Stabat Mater
Edité par Outhere ; [distrib. Harmonia mundi distribution] - paru en [DL 2013]
Inspiré par la douleur personnelle d'Anton Dvorák, le Collegium Vocale de Philippe Herreweghe redonne vie au Stabat Mater. La fille d'Antonín Dvorák, Josefa, meurt le 21 septembre 1875. En réaction à ce deuil, Dvorák compose une première version - pour quatre solistes, choeur et piano - de son Stabat Mater entre le 19 février et le 7 mai 1876. Ensuite, il met l'oeuvre de côté, sans en aborder l'orchestration. A quelques semaines d'intervalle, il perd ses deux autres enfants, sa fille Ru?ena le 13 août et son fils Otokar le 8 septembre 1877. C'est alors qu'il reprend le manuscrit abandonné l'année précédente. Le succès de son Stabat Mater pour solistes, grand choeur et orchestre, quasi immédiat, l'a hissé parmi les plus grands compositeurs de musique sacrée dans le monde et l'a imposé notamment en Grande-Bretagne, pays où sa gloire n'allait plus se démentir. Ce chef d'oeuvre a aussi inspiré Philippe Herreweghe et son Collegium Vocale Gent. Avec le Royal Flemish Philharmonic, ils débarrassent cette oeuvre peu enregistrée de tout excès romantique. Le résultat est un voyage spirituel depuis les premières mesures sombres jusqu'au dernier Amen, soulignant la grandeur universelle de cette pièce majeure de la musique sacrée.